Matinée ensoleillée dans le camp romain du consul Regulus sur la côte africaine.
"Consul, l'armée carthaginoise s'est déployée dans une plaine non loin d'ici, il semblerait qu'ils veuillent se battre...
_ Merci tribun, ordonnez le rassemblement des troupes et allons faire regretter à cette bande de marchands d'avoir refusé ma généreuse offre de paix.
En arrivant dans la plaine, Regulus constata que le général lacédomonien Xhantippus, commandant l'armée punique, avait disposé ses nombreux éléphants en première ligne, avec derrière les troupes carthaginoises organisées en phalange hoplitique. La Bande Sacrée occupe le centre et les hoplites mercenaires sur la droite. Sur chaque aile la cavalerie et de l'infanterie légère.
Regulus pour sa part innova en ne disposant pas ses manipules en quinconce mais en colonnes.
Scénario Hail Cesar librement inspiré, armées et déploiements imposés:
Armée Carthaginoise (445pts)
Aile droite: (62pts)
2 unités de cavalerie moyenne libyenne
2 unités d'infanterie légère
Division de mercenaire: (70pts)
4 unités d'hoplites mercenaire (avec la règle Wavering)
Division du centre (commandée par Xanthippus): (159pts)
2 unités de lanciers libyens vétérans
3 unités de lanciers libyens
Aile gauche: (62pts)
2 unités de cavalerie moyenne libyenne
2 unités d'infanterie légère
Division d'éléphants: (92pts)
4 éléphants
Armée romaine (444pts)
Ligne de Velites (78pts):
6 unités de velites
Aile droite (109pts):
2 unités de hastati
2 unités principes
1 unité de cavalerie légère
Centre (148pts):
2 unités de hastati
2 unités principes
2 unités de triarii
Aile gauche (109pts):
2 unités de hastati
2 unités principes
1 unité de cavalerie légère
Les deux armées se mettent alors en mouvement pour en découdre, et vite:
Globalement les centre se rapprochent, avec des vélites impatients de titiller les éléphants. Les ailes carthaginoises entament un double enveloppement alors que la maigre cavalerie romaine montre peu d'empressement à les contrer.
Les vélites commencent alors leur travail de harcèlement. Alors que les hoplites mercenaires, peu belliqueux, stoppent leur avance face à l'importante menace, les éléphants se lancent à grande vitesse contre les vélites, dont certains se font massacrer dans leur fuite, alors que d'autres, préférant combattre, se font massacrer sur place...
Quelques uns parviendront tout de même à échanger leurs vies contre celles de quelques pachydermes.
Une fois l'apéritif terminé, les cornacs regroupent leurs animaux et se préparent à charger la ligne de Hastati.
Essayant de reprendre l'initiative, Regulus charge les éléphants, alors que son aile gauche le couvre des mercenaires et que son aile droite fait mine de ne pas comprendre qu'elle doit l'accompagner... Les pilums fusent, certains blessent les animaux qui rendent les coups avec au moins autant d'efficacité: les armures romaines ne tiennent pas contre les cornes d'ivoire... La légion romaine semblant faite de porcelaine, voir de terre cuite (n'est-ce pas Gus! ;) )
L'infanterie carthaginoise vient alors soutenir les éléphants, les ailes et mercenaires préférant être spectateurs qu'acteurs restant sur place. La mêlée féroce est à sens unique: les pilums rebondissant sur les boucliers des vétérans carthaginois et le cuir des éléphants alors que les cottes de maille des triarii semblent être aussi protectrices que des guenilles. Ceci combiné au phlegme des cornacs et de leurs bêtes et au moral vacillant des romains: globalement la légion doit céder du terrain!
Puis la débandade d'une partie du centre romain rend la situation encore plus chaotique. Les deux ailes des deux camps prenant bien soin de ne pas ajouter de la confusion au bordel...
Le centre romain commençant à n'être plus qu'une entité administrative sur une tablette du Sénat romain, les mercenaires grecs acceptent enfin de suivre les ordres de leur général et engagent l'aile droite romaine. Vraisemblablement il s'agissait d'une charge pour la forme et pour pouvoir réclamer leur prime en fin de bataille car rapidement les unités se séparent.
Ce manque de combativité des grecs permet à une partie des hastati de venir en soutien des derniers triarii de l'armée en attaquant le dos de la Bande Sacrée carthaginoise dont une partie part en déroute; alors que les derniers survivants du centre, attaqués de toute part par les lanciers et éléphants carthaginois, refusent obstinément, mais un peu tard, de mourir.
L'aile droite romaine tentera, sans succès, de sauver l'honneur en chargeant les lanciers carthaginois qui encaissent le choc sans même s'en apercevoir. Dans le même temps, les mercenaires grecs voyant que l'affaire était quasiment faite, retournèrent se frotter à la légion espérant être les acteurs de la déroute romaine et ainsi pouvoir se pavaner dans les tavernes et lupanars de Carthage en s'attribuant tous les lauriers de la victoire. Mais pour eux, même cette tâche se révéla trop dure...

Avec 2 divisions romaines en déroute et une troisième sur le point d'être démoralisée contre aucune dans le camp carthaginois, on a décidé d'arrêter la partie là.
Victoire carthaginoise!
Et les ailes de cavalerie???? Et bien si vous les voyez, saluez-les de la part des généraux des deux camps!
Les romains perdent 5 unités/6 de vélites, 2 unités/6 de hastati, 3 unités/6 de principes et 2 unités/2 de triarii. Regulus blessé.
Les carthaginois ne dénombrent la perte que de 2 éléphants/4 et une unité de vétéran...
Une fois n'est pas coutume, le cours de la partie a suivi celui de l'Histoire, même si le déroulement de la bataille fut différent (historiquement ce seraient les ailes carthaginoises qui auraient enveloppées et massacrées l'armée romaine, la ligne carthaginoise n'ayant possiblement même pas été engagée)